Dépression saisonnière chez les aînés : comment la contrer
Hiver rime avec temps des fêtes. Une fois les réjouissances passées, il devient vite synonyme de températures glaciales, jours plus courts et manque de sorties en bonne compagnie. Il est vrai que la neige en freine plus d’un.
Il n’est donc pas rare de se sentir déprimé pendant la saison froide. Baisse d’énergie, tristesse et léthargie sont des symptômes du blues hivernal, appelé dépression saisonnière ou trouble affectif saisonnier (TAF), qui touche de 10 % à 20 % des personnes habitant les pays nordiques1.
Si cette dépression saisonnière est difficile à vivre pour la plupart des adultes et des enfants, elle l’est encore plus pour les aînés en perte d’autonomie et de mobilité. Qui plus est, une détérioration de la santé affective chez une personne âgée peut conduire à des problèmes d’ordre physique. L’isolement social et un sentiment de fatigue généralisée peuvent engendrer des maladies ou les aggraver.
Selon la majorité des médecins, la dépression saisonnière serait liée au manque de lumière naturelle, mais personne n’en connaît les causes exactes. Gardez donc en tête que chacun réagit différemment et que ce qui fonctionne pour les uns ne fonctionnera pas forcément pour les autres. Toute résidence pour aînés devrait proposer un large éventail d’activités afin de répondre aux divers besoins.
Voici quelques conseils pour aider vos résidents à combattre cette déprime hivernale.
On prend le soleil
Pas si simple à première vue : quel aîné a envie de sortir dans la neige et le froid? Sans compter que la noirceur tombant plus tôt, le temps est limité. Il vous faudra donc proposer à vos résidents des activités qui les poussent à s’aventurer à l’extérieur. Choisissez un jour où il ne fait pas trop froid et assurez-vous que tout le monde est équipé de vêtements chauds et de chaussures antidérapantes. Patinage et raquettes plairont certainement à ceux qui n’ont aucun problème de mobilité. Une autre bonne idée : la promenade à pied, plus ou moins longue, qui permet à tous de participer.
Que faire quand la météo n’est pas au rendez-vous et qu’il est impossible de profiter du grand air? Des activités à l’intérieur, près d’une grande fenêtre qui laisse entrer la lumière : les jeux vidéo ou de société dans une pièce ensoleillée sont un bon moyen de pratiquer la luminothérapie naturelle sans mettre le nez dehors! Pour plus d’idées d’activités à organiser pour les résidents, consultez notre blogue.
On reste actif
La saison froide rend encore plus difficile la pratique d’une activité physique au quotidien. On a tendance à vouloir rester bien au chaud dans son fauteuil ou au fond de son lit. Pourtant l’exercice physique est un moyen de contrer la déprime hivernale.
Proposez à vos résidents des cours en groupe. Bouger entre amis est plus motivant qu’une séance au gym en solo. L’aspect social est un bon incitatif et pourrait suffire à les convaincre!
On mange santé
Sucreries et plats réconfortants semblent être nos meilleurs amis en cas de déprime. Sauf qu’une alimentation trop grasse ou trop sucrée ne fait qu’exacerber le problème. Incitez vos résidents à manger de façon équilibrée en leur proposant des noix, des fruits et des légumes, et ce, tout au long de la journée, plutôt qu’uniquement aux repas. Prévoyez d’autres collations que les bonbons et le maïs soufflé, comme des noix salées et des crudités ou légumes rôtis, accompagnés d’une trempette légère.
On fait le plein de vitamine D
Les journées étant plus courtes et l’exposition au soleil moins fréquente, il est plus difficile pour notre corps de fabriquer de la vitamine D en hiver. Veillez à ce que vos résidents consultent leur médecin pour prévenir toute carence. Non pris en charge, un déficit de vitamine D peut provoquer des douleurs musculaires et aggraver l’état dépressif. Certains aînés auront besoin de prendre des suppléments et d’autres, de s’exposer plus souvent à la lumière naturelle.
Vous pouvez également équiper les pièces communes de lampes de luminothérapie : pour beaucoup, passer du temps sous ce genre de lampe est presque aussi efficace que la prise d’antidépresseurs.
On garde ses habitudes de vie
Hiver et hibernation vont de pair : les aînés ont tendance à dormir davantage ou à vouloir passer plus de temps dans leur lit. Pour lutter contre la dépression saisonnière, il est important d’établir une routine et de s’y tenir. Organisez des activités ludiques ou des fêtes : ces petits événements ont pour avantage de rythmer la journée de vos résidents et de favoriser les échanges. Un concours de casse-tête en après-midi ou un jeu de société en soirée leur permettra de maintenir le lien avec les autres. L’interaction sociale a des effets positifs sur la santé mentale des aînés en tout temps, et fait des merveilles durant les longs mois d’hiver.
Si les visites se font moins nombreuses, encouragez vos résidents à rester en contact avec leur famille et leurs amis via Internet. Grâce à un Wi-Fi gratuit et une connexion à large bande, ils pourront faire des appels vidéo avec leurs petits-enfants ou jouer à des jeux avec leurs proches. En hiver, la stimulation mentale est aussi importante que l’activité physique.
Un milieu de vie lumineux et animé est également salutaire : ouvrez grand les rideaux, éclairez les coins sombres, mettez de la musique d’ambiance ou la télévision en bruit de fond dans les espaces communs. Cela ne marchera pas pour tous, mais sera efficace pour certains.
N’hésitez pas à mettre tous ces conseils en pratique : des résidents heureux et en santé sont plus à même de faire un pied de nez à la dépression hivernale.
Source :
https://www.medicalnewstoday.com/articles/270059.php#2